Le Jeu de Paume vous propose de découvrir en avant-première le film “Ozi, la voix de la forêt”, le dimanche 23 mars à 15h. L’histoire : Ozi, une jeune orang-outan, est séparée de ses parents à la suite d’un feu de forêt. Elle grandit dans une réserve, entourée d’autres animaux devenus ses amis. Mais un jour, guidée par son instinct, elle décide de partir à la recherche de sa famille. Dans sa quête, elle va découvrir la beauté de la nature mais aussi les dangers qui la menacent. Ozi se lance alors dans une incroyable aventure pour retrouver ses parents et sauver la forêt tropicale. Le réalisateur espagnol Rodrigo Blaas revient avec un nouveau film engagé. Son parcours dans l’animation lui a permis de travailler sur d’emblématiques longs métrages, tels que L’Âge de glace, Wall-E ou encore Ratatouille. Divertissant dans la forme et engagé dans le fond, Ozi la voix de la forêt est notamment produit par Leonardo DiCaprio, en association avec le légendaire producteur Mike Medavoy. Une association de talents au service d’un film, ou plutôt d’un message, celui d’un monde gravement impacté par les changements climatiques. INTERVIEW DU RÉALISATEUR : Rodrigo Blaas : Ce projet était déjà en développement depuis un moment quand je l’ai rejoint, il y a trois ans. Les producteurs étaient à la recherche de nouvelles idées, mais l’envie d’évoquer les changements climatiques était déjà présente dans l’histoire. Je me suis donc documenté pour en apprendre davantage sur le sujet, mais également pour comprendre quels changements nous pouvons entreprendre pour changer cela. J’ai réécrit l’histoire, puis j’ai échangé avec le scénariste principal du film Ricky Roxburgh afin de mettre en place ce concept de “voix”, mais également pour adopter le point de vue d’un orang-outan sur le sujet de la déforestation. Les orangs-outans sont connus pour leur intelligence, c’est l’animal qui se rapproche le plus de l’homme. Mais est-il vraiment possible qu’un orang-outan puisse communiquer avec nous grâce à la technologie et au langage des signes ? Ces questions que nous nous sommes posés ont été le point de départ qui a ensuite donné naissance au film. Le film ne dépeint pas un monde binaire avec des gentils et des méchants, l’intrigue est beaucoup plus complexe et n’apporte aucun jugement sur les différents personnages du récit. Était-il important pour vous d’adopter une approche la plus réaliste possible ? Il était très important que chaque personnage ait un point de vue, car je pense que la question du changement climatique est quelque chose de très compliqué à aborder. Notre but a donc été de simplifier cela, pour que notre film soit très divertissant et pour qu’un maximum de personnes se sentent touchés par son histoire. Le plus difficile en tant que scénariste a été de se mettre dans la peau d’un orang-outan pour adopter son point de vue, mais il fallait également épouser celui d’une activiste dont le travail consiste à sauver les singes de la déforestation – ce personnage est d’ailleurs inspiré d’une vraie femme, le docteur Karmele Llano Sánchez. Au final, mon but a été d’essayer de prendre en compte tous les points de vues pour comprendre quelle pourrait être la solution idéale. Et ma conclusion est finalement simple, et peut-être un peu naïve : comment parvenir à rendre la préservation des forêts rentable pour les entreprises ? Ozi, la voix de la forêt est un film familial, adressé notamment au jeune public. Quel message voulez-vous adresser à la nouvelle génération qui va découvrir le film et qui façonnera le monde de demain ? Avec Ozi, nous n’avons pas voulu nous adresser uniquement aux jeunes qui deviendront des activistes, mais nous avons également voulu que ce film s’adresse à ceux qui deviendront des patrons d’entreprise ou des politiciens. Notre monde vaut vraiment la peine d’être sauvé du désastre qui s’annonce. L’humain est un être très paradoxal, car nous adorons notre planète et pourtant nous sommes directement responsables de sa destruction. Ce sont des questions complexes, et c’est en partie ce que nous avons voulu aborder avec ce film. Notre espoir est que les gens iront voir ce film en famille, et pourront ensuite aborder avec leurs enfants toutes ces questions. Il n’y a pas de solution facile, ni de solution rapide, mais il faut déjà qu’il y ait un éveil collectif sur ces questions. Nous avons eu la chance d’être soutenu par un producteur de la trempe de Leonardo DiCaprio. C’est quelqu’un de très inspirant, qui n’hésite pas à mettre sa voix au service de films comme Ozi pour mettre en lumière ces problèmes, et pour proposer des solutions.
Comment vous est venue l’idée du film ?