CINÉ-DÉBAT “L’ATTACHEMENT”

Tarif unique 5€

BILLETTERIE

“Une chronique de la reconstruction affective d’une délicatesse inouïe.” – TÉLÉRAMA

“Avec “L’Attachement”, Carine Tardieu signe incontestablement son meilleur film à ce jour, faisant preuve d’une réelle maîtrise et d’une capacité à faire naître l’émotion sans jamais sombrer dans la mièvrerie.”- LA TRIBUNE DU DIMANCHE

“Un film émouvant qui laisse une trace profonde.” – OUEST FRANCE

“Pour adapter le roman d’Alice Ferney, “L’Intimité”, Carine Tardieu a choisi la sérénité. Et raconte avec beaucoup de tact le quotidien mouvementé d’un jeune veuf tout juste devenu père, aidé par sa voisine.” LE FIGARO

“Soulignons la justesse du casting, qui va chercher une poignée d’acteurs habituellement en surrégime, ici astreints au contre-emploi, tenus à l’élégance des sentiments.” – LE MONDE

Dans le cadre du festival P’tits mots, p’tits mômes
En partenariat avec le  

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Le jeudi 27 mars à 20h, nous vous proposons une soirée autour du film “L’attachement”, de Carine Tardieu, en partenariat avec le SICCE, et animée par Marion Spinelli, accompagnante à la parentalité.

L’ATTACHEMENT, un film de Carine Tardieu, avec Valeria Bruni-Tedeschi, Pio Marmaï, Vimala Pons, Raphaël Quenard et César Botti. Durée 1h45.

Synopsis : Sandra, quinquagénaire farouchement indépendante, partage soudainement et malgré elle l’intimité de son voisin de palier et de ses deux enfants. Contre toute attente, elle s’attache peu à peu à cette famille d’adoption.

    Dans tous ses films, Carine Tardieu dépeint, avec une précision et une fantaisie qui lui évitent de tomber dans le mélodrame, les méandres des sentiments humains, au sein de la famille, et de préférence lorsqu’ils se vivent hors du cadre établi. Les tumultes familiaux ont souvent, avec plus ou moins de bonheur, inspiré les cinéastes. Ici, la capacité de sa réalisatrice à capter les détails du quotidien avec une perspicacité telle que le spectateur se sent en immédiate connexion avec les personnages permet à L’attachement de se distinguer de ses concurrents.

    Sa famille, on la subit, ses amis, on les choisit dit un vieil adage populaire. Pourtant, cette comédie douce-amère qui parle de deuil et de reconstruction, de célibat et de paternité, nous prouve que sa famille, on peut la construire, à travers la trajectoire de Sandra, que l’on suit avec un intérêt grandissant.

    Inspiré de L’intimité, roman d’Alice Ferney, et découpé en chapitres marquant les mois d’anniversaire du nourrisson que l’on regarde grandir, le scénario, servi par une mise en scène discrète mais toujours au cœur de l’action, fait jaillir toute une gamme de sentiments magnifiquement portés par des personnages contenus, entre pudeur et désir de liberté, auxquels des comédiens prêtent toute l’immensité de leur talent, à commencer par Valeria Bruni-Tedeschi, clé de voûte de cette aventure éminemment humaine. L’actrice qui a souvent affiché de manière ostentatoire ses doutes et ses angoisses trouve la juste mesure pour transmettre des émotions contradictoires qu’elle parvient à faire coexister avec délicatesse, mêlées de rire et de larmes. Féministe convaincue détachée des diktats patriarcaux, elle accorde à ce personnage qui accepte de laisser fondre la carapace qu’il s’est forgé, une tendresse inattendue. À l’inverse, Vimala Pons, solaire et épicurienne, déploie une belle énergie pour véhiculer l’image d’une femme plus traditionnelle jusqu’à ce qu’elle comprenne la difficulté de s’émanciper des injonctions familiales.

    Si le féminisme s’invite, il se veut apaisé et a surtout la bonne idée de laisser toute latitude à la sensibilité masculine. Pio Marmaï, qui tient ici sans doute l’un de ses meilleurs rôles, nous régale d’une prestation entre ombre et lumière tandis que Raphaël Quenard, touchant de bonne volonté maladroite, confirme que la virilité peut faire abstraction de la rivalité. Et puis, l’inégalable spontanéité du jeune César Biotti, l’enfant par qui tout arrive, complète d’une touche nécessaire d’espièglerie cette galerie de héros chahutés par la vie, sans oublier les interventions courtes mais efficaces de Catherine Mouchet et Marie-Christine Barrault.

    Alors bien sûr, certains ne manqueront pas d’objecter que tous les instigateurs de cette délicieuse épopée sont sans doute trop gentils pour être crédibles. Mais n’est-ce pas la magie du cinéma que de magnifier la vie dans ce qu’elle a de plus précieux ? Si tel est le cas, la réussite est totale !