AVANT-PREMIÈRE “RIVIÈRE”

Le Jeu de Paume vous propose une séance spéciale, dans le cadre des séances “hors-les-murs” du festival international du film LGBTQIA+ de Grenoble, en présence de l’équipe du festival.

Jeudi 26 septembre à 20h

RIVIÈRE – Suisse, France – Sortie le 30 octobre 2024

Manon, dix-sept ans, quitte les montagnes suisses à la recherche de son père, introuvable. En formant de nouveaux liens et en découvrant son premier amour, elle est déterminée à suivre le chemin qu’elle s’est tracé sur la glace : devenir une joueuse de hockey professionnelle.

Manon, 17 ans, fugue pour échapper à une famille d’accueil qu’elle ne considère pas comme sienne et quitte la Suisse pour retrouver son père, qui l’a abandonnée quand elle était encore enfant. L’héroïne de Rivière fuit non seulement un contexte éducatif difficile, mais aussi et surtout un passé cruel qu’elle veut laisser derrière elle. Déterminée à transformer son passé douloureux en un souvenir lointain, Manon construit de nouveaux liens affectifs et sentimentaux en retranscrivant dans le réel un parcours qu’elle a déjà tracé sur la glace. Son rêve est en effet de devenir joueuse de hockey professionnelle, et du même coup de défier et renverser les stéréotypes que la société hétéro-patriarcale associe à la notion de “féminité” : faiblesse, besoin de protection et force physique presque inexistante. Manon est unique, et elle n’a pas l’intention d’être jugée par rapport au sexe qui lui a été assigné à la naissance.

L’histoire de Manon est à la fois personnelle et universelle, intime et générationnelle. L’héroïne de Rivière devient dans ce sens le porte-parole de toute une génération qui se bat pour imposer son identité et son unicité dans un monde qui semble tout offrir sans rien garantir. Lutter pour ses rêves devient pour Manon une activité quotidienne, un mantra qui lui permet de bien garder la main sur ses démons intérieurs Comment trouver un semblant d’équilibre quand le passé ne lui laisse pas un instant de répit, quand la violence des souvenirs flétrit chaque petite victoire du quotidien ?

Son talent pour le sport et sa passion indéfectible pour le hockey l’ont amenée à fréquenter un monde avant tout masculin où elle peut défouler une rage qui brûle en elle comme un brasier. Manon n’a pas l’intention de s’adapter aux normes sociales en renonçant à un sport qu’elle adore, mais qui est considéré trop violent pour les “femmes”. Son combat ne tient pas uniquement à l’excellence sportive, mais également au besoin d’imposer une identité qui se situe en dehors des schémas établis.

La force de Rivière tient au fait que Hugues Harache ne cherche pas à juger Manon ou ses nouveaux camarades d’aventures. Ce qu’il veut, c’est plutôt en montrer les touchantes contradictions, les maladresses et les relations instinctives, ainsi que la légèreté de tous les instants qui est le propre de l’adolescence.

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